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  • Chapitre VIII : Une impromptue confrontation.

    lundi 12 décembre 2011







    Aujourd'hui, j'ai rencontré ma future belle-maman.

    Une femme qui, qu'on se le dise, nous redoutons tous la rencontre, qu'on soit homme ou femme, adolescent ou adulte, le fait d'échanger quelques mots avec celle qui a donné la vie à l'être que vous chérissez le plus au monde vous hantera, vous marquera et vous forcera tout au long de votre relation à surveiller chacun de vos faits/gestes/mimiques/mauvaises habitudes/façon de vous tenir, de parler de rire de vous habiller et même d'apporter quelques modifications à vos films et livres préférés ainsi qu'à vos dépendances nutritionnelles.

    Je ne pense pas me tromper en rappelant à tous ceux qui ont vécu cette fabuleuse confrontation l'éreintante période pré-contact, celle où l'on se projette des centaines de fois l'entrevue dans notre tête, imaginant toutes les scènes possibles et où on se rend compte des maigres chances qu'il y a de plaire proprement à la détentrice du bien si chéri, devant celles qui pourraient la faire tilter et lui inspirer antipathie et répulsion.

    Imaginez....vous pourriez :

    - Être trop prétentieux(se)
    -Trop gentil(le).
    -Trop révérencieux(se).
    -Trop obséquieux(se).
    -Puer du bec.
    -N'être pas assez attentif(ve).
    -Dire une facétie.
    -Dire deux facéties.
    -Avoir une narine plus grosse que l'autre.
    -Avoir les cheveux en pétard.
    -Avoir un caca dans les yeux.
    -Trop renifler.
    -Avoir de trop grands pieds.
    -Être roux et même...ne pas avoir de cheveux du tout.

    Toutes ces choses prennent soudainement une colossale importance, ceci car n'importe laquelle d'entre elles pourrait déclencher l'alerte rouge et bannir de façon pérenne toutes les chances que vous aviez de fonder un foyer avec votre compagnon de vie, ce qui a pour conséquences de vous stresser immensément et de provoquer un réflexe de recul qui vous poussera à retarder au maximum la spéculative et non triviale course aux bons points.

    On s'égare donc, des heures entières, à essayer de réunir un maximum de compliments à sortir, de phrases intelligentes à dire et d'enlever ce pathétique bégaiement qui nous prend à chaque moment décisif de notre vie pour les voir s'effondrer lamentablement à cause d'un imprévu qui n'avait pas été pesé plus haut.


    Voilà donc, vous venez d'apprendre que vous avez été invité à prendre le thé à la maison, ceci à une date antérieure au 21/12/2012-date à laquelle vous espériez rencontrer la génitrice-ce qui vous plongera dans une affreuse anxiété qu'aura causé votre cruel manque de préparation, un sentiment familier que vous aviez déjà ressenti, le jour où vous vous êtes rendus compte que vous n'aviez plus de guérisons face au dernier boss de la ligue pokémon, ou si un jour, vous avez déjà été oom alors que vous êtes heal, en pleine joute 2c2.


    C'est inévitable, quelque soit la démagogie entreprise, la déférence employée ou la placidité dont on fait preuve, il y aura, immanquablement, une fucking faille à votre plan si longuement concocté, faille ( comme se sentir habillé comme une chanteuse d'opéra ou de ne pas être passé(e) au toilettes après un repas fortement épicé ) qui, vous fera perdre tous vos moyens, déclenchera bien sûr le bégaiement précédemment cité, vous fera trembler de tous vos membres et vous foutra dans l'un des plus profonds embarras de votre vie, et vous donnera la certitude d'en être le plus preux raté.




    S'en suivront alors, d'angoissantes images de vous, seul(e), à 81 ans; en train de vous occuper de la fournée de chats qui n'ont pas trouvé déplaisant, de partager avec vous votre si misérable vie, en contrepartie des steaks que vous leurs offrirez quotidiennement.














    Petite question, la comparaison " Vous avez les mêmes cheveux que mon chien " est-elle de nature péjorative ?

    Chapitre VII : Une mauvaise idée.

    lundi 28 novembre 2011






    Hier je me suis préparé à manger.

    Même si je fus aidé par mon ami qui craignait l'incendie terroriste, je suis aujourd'hui assez fier de moi, et continue donc à ignorer les quidams qui m'entourent en scandant qu'il je cite :
    " N'y a pas de quoi en faire tout un plat. "


    Tout a commencé quand j'en ai eu marre de me faire reprocher par mes amis de ne pas assez prendre soin des mes petits besoins et envies, j'ai donc décidé de faire mon fou, et ai ouvert un livre de cuisine-que j'ai soigneusement cherché pendant plus d'une heure, afin d'attiser encore plus la faim qui me rongeait l'estomac- de façon arbitraire.

    Il était là, écrit en gras.



    Rien que le nom du plat vous caressait les yeux et vous donnait l'eau à la bouche, grand, en lettres d'or et souligné par un plateau de bronze, le tout en italique ( oui oui, c'est un livre de cuisine italien ) avec des étoiles scintillantes collées aux alentours, histoire de vous  prouver que vous aviez bien devant vous, un plat digne des hôtels les plus prisés du monde.

    Voici à quoi cela ressemblait :





                      
                             ****  Spaghetti alla poveruomo ****
                        


    Autrement dit : Les spaghettis du pauvre.


    Un nom qui va à merveille avec ma situation actuelle.


    Rien de tel qu'un bon plat prosaïque pour remettre les pieds sur terre, même si la recette avait un peu l'air tirée par les cheveux, j'ai été rassuré par mon ami qui m'assistait à la tâche et qui me ragaillardi d'une phrase pleine de bon sens :


    " Les oeufs, c'est bon! Et les pâtes aussi ! T'inquiète ! On mélangera et puis c'est tout ! "
    J'avoue Blondy, que ça m'avait vraiment rassuré sur le coup, et te remercie de ta plasticité d'esprit.
    Sache que je ne t'en veux pas, beaucoup.





    Inutile de vous dire que le plat était une parfaite réussite, ceci grâce à nos efforts combinés à notre rage de vaincre...la faim ? 


    Ayant fini et nous basant sur la citation précédente, nous déclarâmes qu'ajouter encore plus de bonnes choses (ZIVA METS DU YAOURT !) ne ferait que décupler notre plaisir gustatif et empêcher mon ami de r'avoir ses douloureux flash-backs qui lui rappellent son ancillaire vie antérieure.




    Ce n'est donc que deux clopes et trois heures après, que l'on se mit enfin à table ( qui fût même dressée pour l'occasion ) ( Bah quoi, les hommes aussi ont le droit d'être coquets ! ) et que nous nous mîmes à déguster notre met dont se dégageait de trop épais voluptés de fumée et dont l'odeur rappelait la tartine à la moisissure et aurait du nous alarmer que quelque chose clochait. ( Outre la couleur jaunâtre du mélange )






    Nous finîmes sans surprise, six heures plus tard, dans la salle de bain, nous félicitant entre deux "défections buccales" d'un High Five ou d'un lever de poing, d'avoir fait nos premiers pas dans la vie d'adultes responsables.

    Chapitre VI : D'inutiles gesticulations.

    samedi 12 novembre 2011









    L'effort est bel et bien le pire ennemi des amoureux du livre qui, frêles de nature, dotés d'une innée carence physique et voués à éviter les longs trajets, ne font que prouver de plus en plus que le sport, c'est vraiment pas leur truc.


    Me voici donc, revenant tout content de mon éreintante après-midi de cours, n'ayant dans la tête que la fictive grasse matinée du lendemain qui s'offrait à moi.
    Je dis bien, fictive.


    Enfin rentré, je m'autorise une courte veillée, histoire de bien profiter de ma future hibernation, et finis-sourire au coin de la lèvre-par me diriger vers mon lit, à deux heures du matin.

    Poisse oblige, je regarde mon sourire fondre en une immonde grimace, à cause d'un sms reçu au bord de mon irrémédiable chute dans les bras de Morphée.
    En voici l'immonde contenu :
                                              "2m1.footing+match2foot.6h.swa.pré.!"



    Outré par une idée aussi déjantée, je réponds avec indignation en prenant soin de souligner l'heure tardive qu'il était ainsi que le stade avancé de dégradation dans lequel était mon "physique".

     Une seule réponse : "C'est ça ou je dis à tes parents pour tous les cours que tu sèches."

     Malgré l'effroi que je ressenti à cause du chantage pratiqué et l'horreur survenue par l'idée de voir mes parents découvrir ma non-assiduité, je continuai à tergiverser à coup de questions parfois rhétoriques après avoir eu vent du programme du lendemain : 



    Comment ça footing !?
    Genre courir ?
    Pourquoi ?
    Pis, derrière qui ?
    À quelle heure ?
    De quel droit ?
    Pour enfin finir par une pathétique question qui montrait clairement mon abdication :







    " Y'aura d'la meuf  ? "


    Tant de questions que j'ai posées de façon concomitante à mon ami, pour finir enfin avec un esprit dérangé par la projection que je me suis faite dans la tête. 
    Rien que l'image de mes jambes entrant dans un rythme déphasé par rapport à la normale me rendait malade, je commençai  même à m'imaginer, suintant dans un survêtement trop grand pour moi, chaussant ma pestilentielle paire de baskets vieille d'un bon couple d'années et aplatissant mon indomptable chevelure grâce à un serre-tête qui serre trop la tête, et sentis une longue série de spasmes parcourir mon corps, remontant mon copieux dîner le long de ma trachée.



    Pis moi ? Courir avec un ballon ? Que je ne peux même pas toucher avec les mains ? Avec des mastodontes au regard méchant à mes trousses ? Alors que je suis mentalement fragile et physiquement pliable ?

    Et enfin, j'ai beau retourner la question suivante en long et en large, je n'y ai toujours trouvé aucune réponse satisfaisante :

    Quel sens y'a t'il à ce sport à part fournir des clients aux podologues ?

    C'est ainsi que j'ai donc passé ma nuit, entre le grief que m'inspirait les "travaux" qui m'attendaient, et la recherche d'une excuse qui pourrait me dispenser de me ridiculiser en public.
    Sans pour autant arriver à en trouver.

     Mon destin était donc scellé, et je ne pouvais plus rien y faire, je me suis donc mis à la lecture et ai trouvé ceci :


                     " Ecrire, faire du sport, tout le monde a son moyen pour relâcher ce qu'il a à l'intérieur. "

    Et me regaillardi à l'idée que faire les deux ne pouvait être qu'une bonne chose.









    Mais j'étais loin de m'attendre aux évènements du lendemain, qui j'en suis sûr, resteront à jamais gravés dans ma maudite mémoire sélective et furent si traumatisants que mes membres en tressaillent encore au souvenir.


    Chapitre V : D'aberrantes qualifications.

    mardi 8 novembre 2011






    Les fêtes approchent, et avec elles les incontournables dîners de familles, où tout le monde est réuni autour d'une seule et même table, où ressortiront une à une, comme chaque année, les mêmes petites blagounettes, les mêmes triviales anecdotes qui se transmettent de génération en génération, et les mêmes petits "gossips" que les oncles et tantes s'empressent d'étaler entre deux mets, qui vont de la hausse du prix du carburant à la nouvelle couleur de cheveux de la voisine du palier, beaucoup trop "flashy" à leur goût.

    Ah lala, quel bonheur de les voir s'entrelacer envieusement, les voir s'échanger des regards ardemment accusateurs, et des poignées de main dénuées de ferveur.

    L'éloquence de ces gestes m'a toujours éberlué, cela va de l'oncle maladivement jaloux à la tante universellement antipathique qui-faute de place sur son visage-essaye fébrilement de refourguer le surplus de maquillage qu'elle transporte quotidiennement, ceci sans oublier ces angéliques énergumènes qui leur servent de progéniture, ces petits diables au regard vicieux qui, en une seule seconde, peuvent maquiller une bêtise en accident, ou une gaffe en preuve d’inattention du tuteur, c'est à dire moi, oui moi, qui d'après mon humble famille, suis en plein dans l'âge ingrat et ne mérite pas de m'attabler avec eux, pendant leurs insignifiantes séances de critiques infondées, car j'en suis encore à  l'âge où tout le monde a fait des erreurs, des "erreurs" maintenant classées par ordre chronologique et qui se traduisent en langage "paternel" en :

    -RAPPORTS NON PROTÉGÉS.
    -MISE EN CLOQUE.
    -AVORTEMENT IMPOSSIBLE.
    -PATERNITÉ INDÉLIBÉRÉE.
    -RESPONSABILITÉS PRÉMATURÉES.

    -AVENIR CLAMSÉ.



    Voilà donc l'avis qu'ont sur nous ces "vétérans de la vie", ceux qui pensent y avoir tout compris et qui s'autorisent à fusiller du regard n'importe quel jeune dont le téléphone portable sonne plus de deux fois pendant la même journée.


    Ce petit postlude est donc adressé à ces chers parents dont les enfants se baladent encore la morve au nez :

    " Avant de traiter les plus jeunes d’inconscients, de désinvoltes et de casse-cou; et de tous les inoculer du virus de la bêtisite aiguë, dites-vous qu'il y en a quelques-uns qui ont déjà atteint un stade de maturité dépassant le votre ( Je ne parle pas de mon cas bien sûr, moi qui regarde encore les Razmoket dans mon temps libre, mais je suis sûr qu'il existe des jeunes remplissent le profil suivant ) et qui sont destinés à devenir des personnes respectables à l'avenir prometteur.
    Les jeunes ne sont pas tous des fous du volant, des junkies en liberté, ou des alcooliques en permission.
    Les jeunes ne forniquent pas ça et là, les jeunes sortent couverts et savent ce qu'ils encourent.
    Nous avons peut-être quelques bavures à notre actif, ou même pas assez d'expérience dans le domaine de la "vie professionnelle" mais devenons de plus en plus consciencieux et réfléchis avec le temps, et nous nous battons hardiment contre les idées reçues que vous nous imposez, et qui au lieu de nous mettre en garde, ne font que nous enfoncer plus profondément dans notre stagnation foetale.
    Arrêtez donc de nous sous-estimer, et jugez-nous à notre propre valeur, nous représentons quand même l'avenir de ce monde, même si cela nous effraie un peu."


    J'écris ça, parce que je suis jeune et omnipotent, et que j'ai hérité du monde auquel j'ai beaucoup à prouver.


    # Une vitale éradication.

    samedi 29 octobre 2011


                                  Essayez d'être libre : Vous mourrez de faim.
         La société ne vous tolère que si vous êtes successivement serviles et despotiques.

                                                                                                                                                                                                                                    [Emil Michel Cioran.]








    En voilà une citation qui résume bien ma situation.
    Quoi de plus spoliant que de vivre dans une société où l'on vous juge pour vos mimiques, pour la couleur de votre veston et la forme de vos lunettes ?


    Personne n'est à l'abri de ces détracteurs de l'ouverture d'esprit, de ces intolérants de l'originalité qui, scandant leur dieu à chaque jugement qu'ils émettent tel des ecclésiastiques en peine de membres, arpentent quotidiennement les rues afin d'infliger aux rares marcheurs atypiques leurs acerbes-etpoêtiques-critiques.

    La source de ce comportement restant méconnue et leur "patron" anonyme, il est difficile de donner des renseignements sur ce lynchage abusif-etpunissable-que pratiquent ces épris de stagnation, ces fervents défenseurs de la léthargie et ces ennemis de l'évolution.


    Certaines explications et autres excuses qui pourraient justifier leur attitude tiennent de la proposition et restent plausibles, telles que la trisomie acquise et la bêtise incurable, d'autres restent inébranlables et sont élevées au rang de lapalissades, telles que la stupidité invétérée et le singulier crétinisme dont ce bon vieux Dieu les a dotés....

    Quelques niais mais respectables quidams pensèrent que nourrir leur passion pour le football en leur projetant des matchs sur grands écrans et marchander quelques suédoises pour calmer leurs pulsions bestiales allaient suffire, inutile de dire qu'ils se rendirent-lamentablement-compte par eux même que combattre une fièvre transmise depuis des générations était impensable, et équivalait à pisser des litres dans le sable.

    Il est donc malheureusement impossible-àmoinsd'uneimmenseexécutionpubliquerelevantdugénocide-de contrer cette immense vague qui noie et tue dans leurs oeufs des milliers d'esprits frivoles qui, au lieu de rester cloîtrés dans leurs appartements de peur de se faire supplicier, devraient faire évoluer notre si beau pays, le faire même virevolter vers un rang supérieur.

    Parenthèse ouverte, je tiens à souligner que leur "occupation" n'a pas que des mauvais côtés, il reste incontestable que la secte "Teck-killer" commence à se voir-dieusoitloué-démantelée, bien sûr grâce à la lapidation verbale que se recevaient quotidiennement ces adeptes du bras d'honneur en public de la part de nos chers amoureux de la rime qui trime. ( Fermeture de parenthèse )

    La conclusion neutre étant incontournable, il m'est impossible de prescrire ma loi et d'imposer mes ordres ( qui se verraient selon moi être dictés sous forme de messages subliminaux ) mais il reste possible de propager une ou deux idées, qui-jel'espère-fluctueraient grâce à un effet papillon, et se transformeraient en parti révolutionnaire visant à châtier ces canailles d'intégristes qui ne sont bons qu'à griser nos vies déjà assez misérables comme ça.


    Je vous le répète donc une dernière fois, il reste dans la mesure du possible, main dans la main-ouhachettedanslamain-, de faire face à ce purulent problème qui tache le si merveilleux visage que nos vies devraient hardiment porter, à coups de holy branlées et de coups de pieds dans les bourses.








    Amen.
     

    Chapitre IV : De silencieuses lamentations.

    samedi 22 octobre 2011








    Aujourd'hui, mon chat a fait caca.

    Pourquoi mettre des gants quand il s'agit de faits qui vous dépassent  ?

    - Parce que ça pue ?
    - Bon je vous l'accorde.


    Je ne parle pas de ces petites crottes toutes gentilles qui jonchent inlassablement vos itinéraires matinaux, vous forçant à slalomer quotidiennement afin d'éviter de salir la seule paire de baskets que vous possédez depuis maintenant deux belles années, et qui n'attendent qu'à être oubliées dans une misérable poubelle.
    Je parle de ces paquets de la taille des colis que tante Sarah vous envoie à No
    ël; remplis de cookies bon marché qui ont curieusement la même odeur.


    Le pire, c'est de le voir se mouvoir discrètement vers vous pour vous léchouiller
    alors que son exécrable fiente vous attend dans la pièce voisine, ne se doutant de rien, vous le prenez dans nos bras, vous le dorlotez, vous jouez avec ses petits coussinets tous mignons, vous vous enfoncez dans son regard métallique, vous le récompensez d'une sucrerie...
     Vous fondez, tout simplement..
     En même temps que l'immondice qui jonche maintenant votre si beau sofa zébré.

    Ce n'est qu'après la demi journée de passée, vous vous dirigez niaisement vers la chambre d'amis, afin de vous octroyer un petit moment de détente solitaire, dans votre si confortable et irresponsable achat de la veille, un divan que vous vous êtes accordé quelques jours auparavant, estimant que vous méritiez bien de céder à votre nature délicate pour une fois, et pensant soulager vos affreuses souffrances dorsales causées par le sac en bandoulière que vous arborez quotidiennement pendant les jours de cours.

    C'est là que vous commencez à humer ce délicieux parfum de bêtise, ce relent de suc qui ne vous dit rien qui vaille.
    Vous vous mettez sur vos gardes, dirigez votre regard inquiet vers votre repaire, dont la porte entrouverte renferme le plus âcre des filons en bronze que vous aurez vu de votre vie, coulé par ce même compagnon avec lequel vous passiez du si bon temps quelques heures auparavant, et qui, en ce moment même était aux aguets, en train de vous épier sournoisement de l'autre côté du couloir, jaugeant concurremment 
    vos réactions, et la distance qui le sépare de sa planque la plus proche.



    C'est ainsi que, vous doutant déjà de la magnifique surprise qui vous attend derrière cet angoissant porche, vous commencez à longer les murs, respiration haletante, coeur battant la chamade, une grosse pelle à la main, votre courage dans l'autre, un chiffon imbibé d'Airwick plaqué sur la figure.
    "......"


     Vous vous approchez maintenant précautionneusement, furtivement, DANGEREUSEMENT de l'antre du diable, dont vous poussez prudemment le battant avec un bout de bois qui jonchait l'appartement depuis votre dernier ébat amoureux et dont vous n'arriviez plus à vous débarrasser, à cause de sa nouvelle valeur sentimentale et des ineffables souvenirs qui vous reviennent quand vous repensez à cette soirée...
     C'est donc mains sur les yeux, vous protégeant de l'éblouissante lumière qui jaillit maintenant de la chambre, en même temps qu'elle s'offre à vous, que vous vous exclamez en jurons face à cette affreuse gadoue, qui se dessine devant vos pauvres yeux écarquillés.
     







    Thanks to the Razin.


                                                   
                                                                                   

    # D'indécentes insinuations.

    samedi 15 octobre 2011
           

              -L'emphase étant à la mode, je vous prie de ne pas prendre au sérieux les accusations et allégations que lâchera aujourd'hui devant vous l'irascible auteur de ce blog, sa routine estudiantine ne faisant qu'aggraver son cas et lui brouiller la vue, le voici qui se réfugie au coeur de son écriture, seul moyen qu'il trouva afin d'apaiser ses fantasmes de génocide et ses viles désirs réprimés d'annihilation.
    Je vous le répète donc, l'humour noir et salace, ça existe, badauds s'abstenir.-









    Ceci n'est pas un chapitre de ma vie, je penserais plutôt à une sorte de calomnie, une plainte à gorge déployée, une dénonciation ignoble que plusieurs trouveront belliqueuse voire luciférique, un appel ouvert au meurtre et à la lapidation, au lynchage et à la tuerie, d'une communauté qui n'a vécu que trop longtemps, d'un clan indigne qui mériterait d'être exterminé, mollusque par mollusque, gueux par gueux, à coups de pelle assénés lentement, jusqu'à les enterrer entièrement.


    Serait-ce trop despotique à votre goût ? En voulez-vous encore ? Attendez de voir la suite, animée d'une haine peu ordinaire. 


    Mon Dieu, serait-ce encore un de ces élans misanthropiques ? J'en ai bien peur.

    Ce misérable billet tend à accuser certaines personnes d'un crime pris trop à la légère de nos jours. Me voici donc, envoyé par une autorité céleste, portant un message universel qui ne vise autres que ces analpha-bête-s qui parasitent aujourd'hui le monde, le tâchant de leur exécrable vomi aux relents l'ignorance.


    Oui, je l'avoue, je m'emporte et l'assume, je vise de près ou de loin, toutes ces personnes qui refusent nos dernières offres d'expiation, cures à l'orthographe et autres purgatifs, ceci est votre dernière chance, achetez un dictionnaire ou adoptez un ornithorynque, c'est votre seule chance de vous en sortir......en ayant fait une bonne action.


    Une fessée monumentale, voilà ce que mériteraient ces pauvres kikoolols, avec leurs QIs avoisinant celui d'un dindon et leur consternant penchant pour les points d'exclamation, ils sont aujourd'hui omniprésents, de Doctissimo à Omegle, en passant par Bash.fr. Rien ne marche, pas même les Skyblogs qui ont été créés dans l'implicite but de les ralentir dans leur terrible et malheureuse ascension vers les postes les plus hauts placés de notre hiérarchie.


    Ce message vous est donc destiné, bande de bougres dénués de cervelle qui, derrière vos écrans, tapez frénétiquement sans même vous soucier des répercutions que cela puisse causer à la vitalité et à l'intégrité des yeux de vos malchanceux lecteurs :

    " Les dictionnaires, il y en a pour tous les goûts, avec des images pour les plus puérils, des petits de poche pour les longs voyages, on en trouve même en ligne pour les plus radins d'entre vous, j'en ai même remarqué quelques-uns assez burlesques, comme les dictionnaires Hachette, bourrés de messages subliminaux, dont le nom même prête à confusion, ou bien le Petit Robert, outil préféré des curés, sans oublier l'incontournable Larousse, qui n'a pas arrêté de faire fureur auprès des pervers rouquinophiles.

    Me laissez pas sortir les éclairs, j'suis en congé.

    Sans rancune, Di...Jupiter. "






    Owii, traitez-moi donc de pédant, de prétentieux ou bien de puriste si vous osez donc, insultez moi dans toutes les langues si vous le souhaitez, mais pour l'amour du patron, soyez indulgents, les ophtalmologues coutent cher et mes lunettes sont déjà assez épaisses comme ça...

    Roo et puis zut, je m'assoie sur ce que vous dites; moi au moins je sais orthographier le mot Mrs Hippie.






    Chapitre III : D'inavouables confessions.

    samedi 8 octobre 2011




    Hier, je me suis fait violer.
    Dans mon intimité hein.

    J'ai été souillé, mon honneur en fût tâché, je n'arrive même plus à me regarder en face, ou dans le miroir; mon reflet me débecte, d'affreuses images me traversent l'esprit à chaque fois que je le croise dans la rue, des flash-backs odieux qui me rappellent l'ampleur, la gravité et l'atrocité de ce qui m'est arrivé.

    Vous l'avez sûrement deviné, hier, je fus déguisé en fille.

    L'auteur de cet acte des plus malsains, des plus pernicieux n'est autre que ma chère et tendre germaine, que je revois encore avec son air serein, m'encourageant furieusement en promettant tel un dentiste que "tout irait pour le mieux", que ce serait "amusant" et que ça nous ferait "passer le temps. Moi qui, niais de nature, finis par opiner du chef, je n'ai pas tardé à me rendre compte des répercussions que cet accord allait avoir sur la plénitude de mon esprit.

    Je ne savais plus quoi penser, moi qui, épris d'un élan d'altruisme, ai choisi de porter la tignasse, afin de dissimuler mon faciès et donc d'éviter des AVCs aux passants, me suis retrouvé natté ( Participe passé d'avoir des nattes ), raie au milieu, épingles en forme de papillons multicolores et j'en passe...
    Un vrai massacre quoi.

    Rien de plus abominable pour l'intégrité d'un mâle en pleine maturation, dont les seuls problèmes devraient être les concours de teubs ou le nombre de fois où il a été quoté sur DTC, que de se retrouver ainsi traîné dans la boue, fierté bafouée et ego raillé à jamais.

    Voilà pourquoi je vous le conseille, chers compères aux cheveux à l'air, de ne pas laisser le sexe féminin s'approcher de votre plantation, ignorez leurs compliments envers votre chevelure et refusez toute tentative d'approche dans un but non lubrique, elles ont tout le temps une idée derrière la tête, ça commence par des " J'aime trop tes cheveux je peux les toucher ?" puis ça finit en : " Tu serais trop bien en Drag Queen" sans passer par la case : "Jouons au docteur".

    Ça ne vaut pas le coup quoi.

    Faites donc attention à votre masse capillaire, laisser des étrangères (ou étrangers !) s'en approcher pourrait se répercuter sur votre amour propre voire pire, pourrait vous donner goût à des pratiques peu orthodoxes.
    Je n'oserai pas continuer à épiloguer sur ce sujet là, ça fait déjà trop mal.


    Ps : La cire, c'est @&!^$.
    Ne me demandez pas comment je le sais.

    Chapitre II : D'enquiquinantes débandades.

    samedi 1 octobre 2011









    Voilà maintenant une bonne semaine qu'on nous a tout bonnement coupé les ailes.
    Scepticisme oblige, je préfère avertir qu'elle ne fût pas sensationnelle, ce fût au contraire une semaine maussade, comme toutes les premières semaines de rentrée, une semaine où l'on voit nos rêves de nuits blanches s'envoler, nos bras et jambes s'enchaîner,  le besoin de sortir s'accroître et les envies de cuites nous peser.


    Une semaine bien triste donc, que j'essayerai de vous décrire avec le plus d'objectivité et de précision possibles.


    C'est donc sur un air de Pigs On The Wing que je me lance dans mon expiation hebdomadaire.


    Lendemain de rentrée : Le dimanche endimanché.


    9 Clopes, un coup dans le ventre.
    Toujours autant dans les vapes, certains disent même qu'il est plus difficile de se réveiller le deuxième jour, ce n'était pas mon cas, puisque je ne dormais plus, la journée d'hier m'ayant traumatisé, j'appréhendais maintenant ce jour tant attendu, le dimanche où tout basculera, où l'on se rendra vraiment compte qu'une vie existe encore derrière ces murs ridés par le temps, ces briques gruyérées et hantées maintenant par de sournois parasites.
    Voilà ce qui tourmente la majorité des élèves ayant fait le pas dans la vie sociale, se dire qu'ils sont maintenant coincés là, entre quatre cloisons impénétrables et qu'ils n'en sortiront pas avant 17h15.

    Le cours n'ayant commencé que depuis deux minutes, certains s'égarent déjà en réminiscences diverses, chacun engouffré dans ses propres mirages, ses propres flash-back de pseudo-bonheur qu'il vécut cet été là, je ne parle pas de la façon dont il a réussi à en finir avec Illidan grâce à une instance risquée en guilde bourrée d'unstuff non, je parle ici  de vrais souvenirs, comme ces bribes de soirées qui nous manquent tant, qu'elles se soient passées sur du gazon, en compagnie de l’élu(e) de son cœur, ou dans l’appartement d'un ami à se découvrir une nouvelle personnalité derrière des verres, le tout,  jusqu'à pas d'heure.
     Je parle de ces petits moments bénis qui nous aident à survivre et à surmonter ces épreuves quotidiennes que nous soumettent ces enseignants sadiques dont le règlement drastique érige maintenant nos tristes vies.


    Plongeons-nous donc un peu plus dans le coeur du sujet, nous voilà enfin plongés dans un décor de classe qui nous servira de résidence secondaire, pour une durée de six longs mois, un homme s'engouffra tant bien que mal depuis l'embrasure de la porte, puis se dirigea vers son bureau, d'une démarche assurée qui en disait long sur la hauteur de son ego.
    C'est ainsi qu'il se présenta comme étant le nouveau professeur d'algèbre, marquant une pause après avoir souligné qu’il faisait partie de l'élite enseignante, grâce à son poste à l'école polytechnique nationale ( où il a sûrement du oublier sa modestie ) vu le regard belliqueux duquel il foudroyait chacun des spectateurs ébahis qui assistait à cette démonstration de force.
    Son aura ainsi propageant respect et anxiété parmi eux, il finit après sa présentation par un cours-fusée qui voulait dire " Ici, on ne rigole pas avec les maths."
    Un vrai fanatique, l'imaginant sniffer du feutre en rentrant à la maison pour oublier l'erreur fatale de sa vie ( préférer l'amour des maths à l'amour des femmes avait du être un choix difficile ), je le plaignis intérieurement, tout en l'imaginant une bosse au Jeans, s’astiquant devant le tristement célèbre nombre d'or.


    S'enchaîna alors avec le cours de Chimie, cours qui nous fût dispensé par une petite femme à l'allure bien coquette, cheveux trop blonds pour être naturels, petits yeux olive encadrés par des petites lunettes rectangulaires, dont la démarche pressée ne faisait qu'attirer l'attention sur ses minuscules jambes, son parcours vers le bureau parût interminable, comme  transmis à nos yeux en slowmotion.


    C'est d'un air sévère qu'elle jeta un coup d'oeil oblique à ses élèves, elle resta un moment de marbre devant la mine incrédule de sa classe, nous reluquant un par un, puis elle prononçât enfin un mot, puis deux, puis plusieurs, qui se transformèrent en avertissements et prohibitions de tout genre, soulignant soigneusement que ses cours étaient et seraient  magistraux, et qu'elle ne voulait en aucun cas que l'un de nous émette le moindre son, sous peine de se voir je cite : "Attaché au fond de la classe, les lèvres soudées à l'azote liquide."


    Mes camarades étant bouche-bée devant la prestation de la jeune recrue, je me marrais silencieusement en regardant l'un d'eux s'étouffer à cause d'une mouche qui s'était offerte le gîte dans son estomac.


    Retour à la maison, élancements aux côtes, rire de mon voisin ne fût pas très malin.




    Puis vint le lundi qui rimait avec rêvasserie.
    Le réveil, qui s'avérait difficile fût simplifié grâce à la nouvelle technique maternelle.
     Elle use maintenant de la ruse pour réveiller ses pauvres garçons au corps ankylosé, leur promettant des crêpes au petit-déjeuner, ce n'est que trop tard que l'on ne se rend compte du panneau dans lequel on est tombés et ce n'est aussi que trop tard que l'on s’aperçoit que l'on est en retard, départ en trombe, chaussettes dépareillées.


    6 Clopes, une tape sur la tête.
    Arrivée à la fac, ambiance morbide émanant des élèves, je commençai donc à slalomer ces zombies plageophiles pour essayer de reconnaître un visage familier, jusqu'à en trouver un.
    Bingo ! L'administration toujours aussi douteuse, j’apprends qu'aucun professeur d'analyse n'ayant accepté nous prendre, nous avions notre matinée de libre, suivie d'une après-midi démarquée par une séance de cours d'électronique.


    Nous voici donc, mon groupe d'amis sociables et moi, assis en plein milieu de cette cour morbide, parsemée de visages tristes aux larmes retenues, cherchant un moyen ludique de faire passer le temps plus vite, après un rapide tour autour de nous, nous finîmes par arriver à cette conclusion : Il n'y avait foutrement rien à faire, mais voilà donc notre sauveuse, ma chère et tendre cousine, dont l'Android allait alléger notre peine, grâce à ses quizz auxquels jamais personne n'avait de réponses.


    Après une séance allongée d'une ou deux heures, nous arrivâmes tous à la même péroraison : Nous ne possédions aucune culture, qu'elle soit cinématographique, bibliographique ou générale, nous étions nuls à chier, mais nous nous en foutions, petit moment de transe quand l'un d'entre nous prononçât la phrase philosophique de la journée : "D'toute façon, la culture, c'est pour ces enflures là." en désignant les autres goules qui erraient sans but attendant qu'un enseignant daigne s'occuper de leur insatiable soif d'apprendre.




    S'en suivit le mardi groggy.


    5 Clopes, une envie de mourir.
    C'est bon, on ne joue définitivement plus, journée bien remplie, aucun moment de répit.
    La clope entre les cours représentant mon seul repos du guerrier, je m'efforçai de la faire perdurer au maximum, en dépit des autres qui enchaînaient déjà avec une nouvelle leçon et me regardaient par dessus la fenêtre, tel ils regarderaient un hérétique membre du Klu Klux Klan, je me fis le plaisir de savourer ma cigarette sous leurs yeux en soutenant leurs regards désapprobateurs, ma réputation ressemblait à la vie d'un trampoliniste, j'étais maintenant haï auprès des EPSTistes.


    Arrivé déconcerté à la maison, une dépression néophyte commençait à creuser et s'attabler à mon esprit, voilà qu'heureusement, je reçois un message de ma bien aimée, requinquage instantané, je te remercie mon amour, même si je sais que tu ne liras probablement jamais ce recueil d'inepties...


    Altruisme oblige, j'obligeai mon chat à écouter le récit à ma journée, je crois qu'il s'est endormi à "Ce matin".










    Nous y voilà presque, le mer(de)credi.
    0 Clopes, du Gossip Girl.
    Cinquième jour de cours, non des moindres, je regardai la salle des professeurs en me demandant si eux aussi avaient des touches snooze sur leurs réveils, je subodore le fait en voyant leur ponctualité et leur manie d'arriver toujours en avance histoire de débuter les cours un peu plus tôt que prévu.
    Première séance passée, j'entendis un écho disant que la séance prochaine était annulée, je me dirigeai donc vers une classe vide, histoire d'alléger mon esprit de cet halo malfaisant qui émane de cet établissement, il m'arrivait parfois d'entendre les pas étouffés d'autre élèves vagabonds qui passaient par le couloir, élèves qui, n'ayant rien d'autre à dire/faire, se plaisaient à raconter leurs "anecdotes" des cours de la veille, alignant subtilement chacune des bavures du corps enseignant : "...Pis là, après avoir écrit le problème, il se retourne vers nous cherchant la réponse, tu vois ? Et là bah j'lève la main comme un malade, pendant une bonne dizaine de minutes ! Et devine qui il décide de faire répondre ? L'autre mécheux à grosses lunettes, la vie est trop pas juste !  J’suis sûr qu'il a du payer pour passer en deuxième année lui..."
    Je crois qu'il parlait de moi.


    Effectivement, les cours de la veille furent d'autant plus éreintants quand l'un des professeurs décida de me faire monter au tableau, non par sympathie, ou historie de m'expliquer plus pédagogiquement le cours, mais plutôt histoire de se moquer de moi, idées reçues et jugements mal placés obliges, je suis quotidiennement confronté à ce genre de situations depuis mon plus jeune âge, à cause de mon apparence que l'on juge "atypique", et puis pour ce qui est de cette deuxième année, j'estime avoir été le premier surpris à m'être vu parmi les "chanceux" qui passaient au "niveau supérieur", ayant passé ma première année à dormir à l'arrière d'une voiture, je n'ai toujours pas saisi par quel miracle j'ai réussi à m'immiscer au coeur de ces bûcheurs qui ont du perler du front toute l’année pour obtenir cette dernière, je pense que c'est grâce à la prof de Français, elle m'aimait bien je crois.
    Voilà donc ma position, catapulté au milieu de rageux qui ne ratent pas une occasion pour m'offrir un de leurs regards les plus vides et dénués de sympathie, leur spécialité quoi.




    Geudi.


    19 Clopes; une lueur d'espoir.
    Première journée à peu près agréable, première séance de cours de VOM, qui se traduit en Vibrations et Ondes Mécaniques, je fus surpris de découvrir un professeur à la mine enjouée , qui nous salua vivement de la main dès son apparition à la porte avec un sourire on ne peut plus sincère.
    Malgré son visage creusé par les cernes, ses cheveux frôlant la grisaille, une aura bienfaisante se dégageait de ce mariage entre son corps trapu, ses yeux perçants, et la vivacité qu'exprimaient ses mimiques.
    Il égayait même son premier cours de quelques phrases tel que :
    "La vie est un combat permanent, le métier en est l'arme."
    "La vie ne sera jamais facile, même si l'on peignait le monde entier en rose."
    Très utopiste, isn't it ?
    Bref, un professeur bien sympathique dans ce monde de brutes.





    Vendredi,
    4 Clopes trois quart, du produit nettoyant sur les chaussettes.
    Enfin une journée de repos, je me réveille grâce à ma fabuleuse horloge biologique à 8h du matin et n'arrive plus à me rendormir.
    Le sommeil m'ayant définitivement quitté, je décidai de boycotter le monde extérieur en campant mon lit, c'est armé d'un livre, que je passai la moitié de ma journée, exode littéraire, voyage mental, je me réveillai les membres engourdis, enfin sorti de mon néo-sommeil, grâce à l'appel au secours d'un de mes amis qui, héritant d'un appartement qu'il transformera bientôt en repère de débauche et de perversion avait besoin d'un coup de main pour le nettoyage.
    C'est donc armé de mon Jeans le plus déchiré et d'un T shirt arbitraire, qui les deux, m'offraient un air de dépravé, que je sorti direction chez Blondy, surnom qu'on lui donnait et à cause de sa teinte capillaire mais aussi à cause de sa manière assez atypique de réfléchir.

    Je sorti donc, pour remarquer à ma grande surprise que les rues étaient complètement désertes, me sentant dans un film futuriste parlant de la fin du monde, j'en profitai pour me balader en plein milieu de la route, tel un rebelle néophyte avide de nouvelles expériences, ce n'est que plus tard dans mon excursion que je découvre la raison de ce décampement futile. Aujourd'hui était la journée sans voitures, journée où les grandes routes étaient fermées, laissant place et liberté aux joyeux piétons qui se découvrirent un plaisir ineffable à pratiquer des activités normalement impraticables, comme faire du vélo, des courses à pieds ou bien même marcher en contre-sens...d'autres activités étaient tout simplement stupides, comme installer une aire de Judo, des filets de Tennis et autres manèges divers en plein milieu de la route.
    Bref, un vrai beau monde.
    Enfin arrivé, je gravi les deux étages qui me séparaient de l'appartement pour enfin déboucher dans un antre où se mêlaient odeurs de savon et d'eau de Javel, je m'assis donc à un fauteuil, les regardant analyser et astiquer chaque recoin de chaque pièce, de vrais messieux-propre.
    Une fois le grand ménage fini, nous nous installâmes au salon, puis racontâmes chacun nos péripéties de la semaine, se plaignant de nos nouveaux environnements respectifs, de notre nouvel entourage ou même du temps qu'il faisait dehors.






    Je ne vous raconterai pas comment ils ont essayé de m'ôter les rares poils qui parsèment mon torse,  à l'aide du seul objet omniprésent dans nos vies, un briquet.









    J'écris pour mon propre bien, ma propre thérapie.
    Merci d'avoir lu jusqu'à la fin, désolé de vous avoir volé dix minutes de votre vie.




    Chapitre I : Une débâcle peu commune.

    samedi 24 septembre 2011


    Réveil au marteau et au burin.
     6h45 :
    C'est parti, c'est la rentrée, qui annonce avec elle, tous ces moments qui nous laissent nostalgiques pendant l'été, je parle bien-sûr de ces chers réveils prémédités, de ces bons vieux coups de gueules matinaux et bien sûr : des innombrables jurons qu'on lance quotidiennement à cet homme qui a eu la sordide idée de créer cette fichue touche Snooze sur nos gentils radio-réveils qui n'avaient rien demandé, cet être maléfique contre qui des milliers de personnes devraient porter plainte, parce qu'on se le dise, qui d'entre nous n'a jamais vu sa ponctualité faillir le jour d'un rendez-vous important, à cause de ce maudit bouton à caractère masochiste ?


    7h06 :
    L'alarme n'y faisant rien, voilà que je commence à ouvrir les yeux, grâce aux doux cris maternels que je perçois à mon encontre à partir de la cuisine, oui, il est 7h du matin et non, ma fabuleuse maman ne se gène pas pour démontrer de bon matin aux gens la puissance de ses cordes vocales, s'y mêleront les réponses enjouées de mon frère, toujours au même volume, lui reprochant d'oublier qu'on est samedi et que lui ôter chaque fois sa grasse matinée devenait inhumain.

    7h10 :
    Muscles domptés, la tête dans le brouillard, j'essaye tant bien que mal de m'habiller, dans un noir total, pour éviter un nouvel échange abrasif pour l'oreille interne, me heurtant à chaque geste à un meuble qui n'était pas là la veille, je me dirigeai enfin vers la cuisine, les orteils ensanglantés, le coude endolori, pour enfin prendre mon café.

    7h11 :
    J'essaye de faire comme la pub café Grand-Mère, j'en prends même  en rab, optimisme oblige, toujours rien. Ce foutu nuage qui m'empêche de marcher droit ne veut toujours pas disparaître, je fais avec et me dirige tant bien que mal vers l'endroit qui me servira de deuxième dortoir pendant l'année.

    7h59 :
    Arrivée en douceur, dans une cour parsemée d'étudiants impatients.
    Nouvelles têtes ? Non.
    Nostalgie ? Non.
    Magnifiques retrouvailles avec des gens qui nous ont manqués ? Pendez-moi.
    Ce n'est pas un délire misanthropique que je dresse là devant vous non, mais essayez donc de passer une seule journée dans notre si belle école préparatoire sciences et technique, je vous assure que vous n'y trouverez ni sourires radieux, ni visages chaleureux, les gens y sont mornes, ternes comme des assiettes, déjà cernés parce qu'ils ont bûché comme des forcenés pour "Débuter la rentrée en beauté !"
    Heureusement,  emphase mise de côté, j'arrivai finalement à trouver des personnes à peu près normales, qui comptent plus de cent personnes à leur liste d'amis sur Facebook, des gens sympa, drôles et pessimistes à la fois, des gens qui se demandaient tout comme moi, comment ils ont fait pour atterrir dans ce champ de mine pour personnes sociables, dans cette antichambre de la dépression, dans cet abattoir à personnalité.

    8h40 :
    Début des cours à 8h30, je n'allais quand même pas être ponctuel à ce premier cours qui s'annonçait morbide, coolitude oblige, je m'attardai à contempler mon paquet de cigarettes, qui maigrissait à vue d'oeil, c'est pas de ma faute si ces gens me stressent, j'y peux rien, je préfère continuer à me donner la mort en public, au lieu de leur adresser la parole.

    8h52 :
    Raté, les élèves étaient groupés devant la porte, scandant leur outrage à l'encontre de cette si naïve administration qui, dépassée par les évènements, oublia de desceller les portes de leurs prisons en briques ternies, désapprobation générale quant à ce "manque de sérieux"
     Le portier est enfin arrivé, haletant et boitant à cause de sa course effrénée dans les escaliers qui a fini en chute spectaculaire en vol plané, le pauvre secrétaire qui, se tenant toujours le genou, s'excusait quand même de la gêne occasionnée, les élèves lui exprimèrent leur gratitude en lui lançant des regards accusateurs et des marmonnements du genre  : " On vient de rater dix minutes de cours de ta faute, soit 6000 secondes de savoir, soit 3000 mots compliqués alignés qui ne servaient qu'à te prouver que tu es un raté et que tu le resteras, toute ta vie ( du moins c'est ce que je ressentais à chaque fois qu'un professeur ouvrait le bec ) "

    8h58 :
    Entrée en trombe dans la classe, j'ai finalement réussi à me frayer un chemin vers une chaise assez bien placée, juste assez restreinte pour m'accorder mes petits assoupissements ( sans le l ) au besoin, et juste assez proche du prof qui faisait mine de chercher sa craie alors que le tableau derrière lui était aussi blanc que neige.

    On aurait dit une mauvaise pub Castorama.

    11h30 : 
    J'ai enfin récupéré mes heures de sommeil, fraîchement requinqué, je constate qu'il n'y a plus personne autour de moi, le cours était fini, mes rêves de sérieux et d'assiduité avec, faudrait vraiment que je change de marque de café, il me laisse un infâme arrière-goût sur la langue.

    11h30-12h45 :
    Décidé à exciter mon cortex, je sors de mon sac Cochon et Éléphant, non ce n'est pas un plat traditionnel gentillement et élégamment empaqueté par la femme qui m'a donné la  vie, je parle du livre d'Helmut Krausser, dont le style cru et les paragraphes érotiques m'émerveillaient, il m'arrivait même de sentir un élancement dans mon Jeans, sous forme de tièdes vibrations spasmodiques, rien qu'en lisant quelques passages osés...
    Encore raté, c'étaient les messages répétitifs de l'élue de mon coeur, qui essayait d'avoir de mes nouvelles à mille-cinq-cent-cinquante et un kilomètres de distance, réveillé de mon  plongeon dans ces scénarios obscènes à souhait, je regardai l'heure pour remarquer que j'étais déjà en retard à mon cours d'analyse numérique, je réalisai en sprintant que je ne savais pas vers quelle salle je devais me diriger, résultat de la course, après un petit détour par le mur d'affichage, j'arrivai enfin à ma classe, qui était tout simplement, vide.

    12h45-13h00 :
    Essouflé, épuisé, je décidai de ravaler ma fierté et de demander à un élève à l'air triste, à qui j'avais demandé de me couvrir pendant mon sommeil la matinée même où étaient passés les élèves.
    Il me répondit en reniflant quelque chose du genre :
    " Y'a pas cours, ils sont tous partis chez eux."
    Jubilation intérieure, la respiration toujours saccadée, j'appréciais en silence ce premier après midi de "libre", en même temps qu'un point de côté qui me transperça les côtes et me cloua encore à ce décor, pendant une bonne dizaine de minutes. 

    13h30-14h30 :
    Enfin libre !
    Je marchais le long d'une ruelle où la populace était en masse, le soleil tapait fort et de partout, j'optai pour une marche avec vue sur la côte, premier petit plaisir de la journée, ça faisait du bien, je ne suis pas en train de dire que la brise côtière me chatouillait le nez, mais juste le fait de regarder la mer me dispensait de repenser aux longues journées que je devrais encore passer dans ce recueil pour no-life adeptes des plaisirs personnels et des soirées raids 25 héroique jusqu'à pas d'heure.

    14h30-16h30 :
    Arrivée au CCF, ma deuxième maison en quelques-sortes, je tombe sur mon amie Fifi brin d'acier, surnom que je lui attribuerai à cause de sa teinte excessivement rousse et de sa force de caractère surdéveloppée.
    Pas aujourd'hui non.
    Elle était en larmes, pleurant son chat décédé la veille, à cause d'un "manque d'activité sexuelle", c'est ce qu'avait dit le vétérinaire, je décidai de ne pas m'en foutre et lui ai promis de faire circuler cet appel à l'altruisme : 
    "Eh vous les chattes ! Faites pas vos moches, videz nous les poches  !"

    16h30-20h00 :
    J'ai enfin trouvé le courage de remonter chez moi, petit sommeil réparateur sans rêve.
    Non je ne rêve plus, depuis un cauchemar avec les Kangoo Juniors comme vedettes,  ces créatures qui, derrière leur allure innocente et adorable, cachaient un égoïsme et une perfidie hors normes, le rêve avait pourtant bien commencé, puisqu'il m'offrait dès le début Tiffany en tenue légère, summum du fantasme pour les moins de huit ans, pauvre de moi, je n'aurai pas du la suivre ce jour là, j'avais quand même 12 ans à cette période là...
    Me voici maintenant devant cet écran, avec cette idée folle de créer ce blog pour me rappeler de la "chance" que j'avais et des évènements trépidants qui rendaient ma vie si "spéciale" qui la transformaient de jour en jour  en une longue plainte taciturne, voire une mort à petit feu, qu'on maintiendrait embrasé aux allumettes, histoire de faire durer le plaisir.
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